“ On a tant abusé des mots tirés du nom de Machiavel ; on les a, depuis quatre cents ans, placés à faux tant de milliers de fois ; tant d’historiens et de philosophes, tant de journalistes aussi, ont qualifié de « machiavélistes » des hommes et de « machiavéliques » des choses où véritablement il n’y eut rien du tout de l’esprit ou de la méthode du secrétaire florentin, que, pour une fois que ces mots trouvent à s’appliquer, dans la réalité et la plénitude de leur sens, à un homme politique, aux choses qu’il a faites, et à la manière dont il les fit, il ne faut pas manquer de s’en servir. De M. de Bismarck, en effet, de sa vie et de son œuvre, on peut le dire hardiment : celui-ci, à coup sûr, fut un grand « machiavéliste. » Qui donc appelait Talleyrand : « le Prince, » en songeant justement à l’Autre, au Prince que Machiavel a peint ou enfanté, dans la cité italienne du XVIe siècle, pour tous les temps et tous les lieux de l’humanité ? Bien mieux qu’à Talleyrand, l’absolu machiavélique de ce titre convient à M. de Bismarck. Le Prince, c’est lui, et ces traits sont les siens...”
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