Les auteurs montrent que la théorie de la convergence occulte la diversité des sources de compétitivité des firmes et sous-estime la complexité des sociétés contemporaines.
La vigueur de l'internationalisation et la diffusion des technologies de l'information et de la communication déterminent-elles un modèle économique unique pour les entreprises et les pays? Les infortunes du Japon et les incertitudes européennes impliquent-elles une convergence irréversible vers un mode de régulation mondial à l'américaine, gouverné par les marchés ? La globalisation financière marque-t-elle la fin du politique, en particulier en matière d'intervention économique et de lutte contre les inégalités ?
C'est fort improbable, répondent à ces trois questions les dirigeants d'entreprise, chercheurs et responsables politiques qui ont collaboré au présent ouvrage. À travers une série d'études originales (sur l'évolution récente des rapports économiques entre les États-Unis, l'Europe et le Japon, sur l'" e-économie " japonaise ou sur la coopération régionale en Asie), leurs approches diverses et complémentaires débouchent sur un même diagnostic : l'alternance de phases d'euphorie naïve puis de pessimisme extrême à l'égard des " modèles " – hier japonais, aujourd'hui américain – résulte d'une insuffisance des cadres d'analyse traditionnels. Il en est de plus pertinents que l'ouvrage présente et met en œuvre.
Les auteurs montrent que la théorie de la convergence occulte la diversité des sources de compétitivité des firmes et sous-estime la complexité des sociétés contemporaines. Surtout, observant les évolutions contrastées de ces dernières années aux États-Unis, en Europe et au Japon, ils montrent que, si nombre de politiques héritées du passé ont perdu de leur efficacité, un volontarisme politique bien tempéré apparaît comme le catalyseur des modes de régulation émergents : échelle, contenu et modalités des régulations changent, sans pour autant converger.La vigueur de l'internationalisation et la diffusion des technologies de l'information et de la communication déterminent-elles un modèle économique unique pour les entreprises et les pays ? Les infortunes du Japon et les incertitudes européennes impliquent-elles une convergence irréversible vers un mode de régulation mondial à l'américaine, gouverné par les marchés ? La globalisation financière marque-t-elle la fin du politique, en particulier en matière d'intervention économique et de lutte contre les inégalités ? C'est fort improbable, répondent à ces trois questions les dirigeants d'entreprises, chercheurs et responsables politiques qui ont collaboré au présent ouvrage. À travers une série d'études fort originales (sur l'évolution récente des rapports économiques entre les États-Unis, l'Europe et le Japon, sur l'" e-économie " japonaise ou sur la coopération régionale en Asie), leurs approches diverses et complémentaires débouchent sur un même diagnostic : l'alternance de phases d'euphorie naïve puis de pessimisme extrême à l'égard des " modèles " - hier japonais, aujourd'hui américain - résulte d'une insuffisance des cadres d'analyse traditionnels. Il en est de plus pertinents que l'ouvrage présente et met en œuvre. Les auteurs montrent que la théorie de la convergence occulte la diversité des sources de compétitivité des firmes et sous-estime la complexité des sociétés contemporaines. Surtout, observant les évolutions contrastées de ces dernières années aux États-Unis, en Europe et au Japon, ils montrent que, si nombre de politiques héritées du passé ont perdu de leur efficacité, un volontarisme politique bien tempéré apparaît comme le catalyseur des modes de régulation émergents : échelle, contenu et modalités des régulations changent, sans pour autant converger.
La première édition de ce livre est parue aux Éditions La Découverte en 2001.
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Robert Boyer, anciennement directeur de recherche au CNRS, économiste au CEPREMAP et directeur d'études à l'EHESSs'est impliqué dès l'origine dans les recherches sur la régulation. Il a notemment publié Théorie de la régulation, l'état des savoirs (La Découverte, 2002) ; Croissance début de siècle (Albin Michel, 2002) ; Une Théorie du capitalisme est-elle possible ? (Odile Jacob, 2004) ; Les financiers détruiront-il le capitalisme ? (Economica, 2011). Il anime l'association Recherches & Régulation.
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