"Pierre Mendès France a, pendant longtemps, déchaîné les passions, l'engouement et l'admiration des uns le disputant au rejet et à la haine des autres. Il semble, aujourd'hui, susciter un consensus". Cette analyse de Dominique Strauss-Kahn a été corroborée par toutes les communications du Colloque de Grenoble des 17 et 18 octobre 1997. À l'heure où des scandales politico-financiers affectent l'idée même que les Français se font de l'Etat et de la République, l'exemple de Pierre Mendès France pourrait servir de référence à ceux qui pensent que politique et éthique devraient être par essence indissociables. La pensée et l'action de Pierre Mendès France étaient tournés vers l'avenir que symbolisait à ses yeux la jeunesse. Son discours de novembre 1954 à Lille consacré à ce thème devrait inspirer la réflexion des responsables politiques: "La question des rapports entre la jeunesse et l'Etat n'est pas, pour l'homme qui a une responsabilité politique, une question parmi d'autres j'oserai dire que c'est la question, presque la seule, en tout cas, la plus grave, la plus décisive, car elle comprend toutes les autres". Contributions de Elisabeth Guigou, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Denis Bredin, Claude Cheysson, Robert Badinter, Michel Bon, François Stasse, etc. Déjà paru au cherche midi éditeur: Pierre Mendès France et l'esprit républicain, actes des colloques de Tel-Aviv et de l'Assemblée nationale.
L'Institut Pierre Mendès France est une association reconnue d'utilité publique, consacrée à la mémoire de Pierre Mendès France.
Lionel Jospin effectue un parcours classique de politicien : IEP puis ENA. Comme son père, ancien militant SFIO, il est socialiste. Trotskiste même jusqu'à son adhésion au Parti Socialiste en 1971. Spécialiste en économie, il fait partie du renouveau de la gauche sous la conduite de François Mitterrand. Progressivement, Jospin grimpe dans le parti jusqu'à en devenir le numéro deux avant les présidentielles de 1981.
Entre-temps, il est élu aux municipales et aux législatives à Paris. En 1986, malgré la défaite des socialistes aux législatives, le premier secrétaire du PS conquiert la Haute-Garonne. Après la réélection de Mitterrand, il devient ministre de l'éducation et entame une réforme complète du secteur. Au sein d'un parti divisé, il parvient cependant à être choisi candidat aux présidentielles de 1995.
Battu par Chirac, Jospin prend sa revanche en 1998 en devenant Premier ministre. Sous une image austère et rigide, il semble gagner la confiance des Français. Mais en 2002, Lionel Jospin est à nouveau battu aux présidentielles, dès le premier tour, ce qui le pousse à se retirer de la vie politique.